Voilà, j’ai maintenant lu les deux premiers livres d’Eric Metzger et je ne suis absolument pas déçu.
« Une thèse en lettres modernes concernant l’idiolecte des héros de
romans français au XIXè siècle. »
Comme le précédent, j’ai lu ce livre en quelques heures. On pourrait le lire en une nuit et je pense que c’est le mieux à faire mais j‘expliquerai pourquoi plus tard.
La nuit des trente, c’est l’histoire de Félix et de la nuit de ses trente ans. On visite ainsi Paris, ses bars, ses ambiances, ses Parisiens et ses Parisiennes. On se laisse voyager à travers les arrondissements jusqu’à arriver à une fin très surprenante.
« De la lâcheté. Apologie de la lâcheté. Du sophisme, mais prouver que
la lâcheté est courageuse, et que le courage est lâche. Moi, par
exemple, je suis lâche. J’assume ma lâcheté, et c’est courageux
d’ailleurs ! »
Comme je l’ai dit plus haut, il faut lire ce livre la nuit. Pourquoi me diriez-vous ? Pour se couper du monde extérieur, ne plus savoir où l’on est, et suivre Félix dans les rues et les bars de Paris. Quand j’ai lu ce livre, je me sentais à coter de lui. Derrière lui sur son scooter, à une table d’en face dans les bars et marchant à ses côtés dans le Paris by night.
Il y a beaucoup de références musical dans ce livre, principalement du Hip-Hop Old School, et je m’arrêtais à chaque fois pour écouter la musique. Je n’ai pas l’habitude de faire ça en lisant, mais la le livre nous incite à le faire. Écouter la musique m’a permis de me mettre encore plus dans la situation et l’environnement que l’on découvre mots après mots.
Enfin, voilà, au fil de ses livres, j’aime de plus en plus le style d’écriture simple et épuré d’Eric Metzger. Il me surprend d’ailleurs à chaque fois, car sa facette d’écrivain ne nous montre pas la même chose que sa facette d’humoriste que la plupart des personnes connaissent de lui. Je sais que la dernière fois, il avait lu mon article, et qu’il l’avait apprécié, alors j’espère que celui-ci lui fera plaisir aussi.
« A trente ans, Fitzgerald venait tout juste de publier Gatsby et
débarquait à Hollywood. Et toi, à trente ans, qu’as-tu fait petit
crétin ? »