Nouveau cycle de Gabriel Katz après ceux du Puits des mémoires (3 tomes), et d'Aeternia (2 tomes) et son one-shot la maîtresse de guerre.
La part des ombres se déroule dans le même univers que les précédentes œuvres de Gabriel Katz, continuant ainsi à explorer son univers et les nombreux royaumes qui le compose. L'histoire se déroule cette fois en Goranie, un ancien royaume autrefois prestigieux que l'on découvre occupé par un peuple de montagnards ayant profité de sa faiblesse pour l'envahir.
Après dix ans d'occupation, alors que le pays semble bien être maté par les méthodes brutales de l'envahisseur, un mystérieux mouvement de résistance commence à voir le jour.
C'est dans ce contexte que le lecteur découvre les trois protagonistes principaux de ce récit : Olen, l'un des trois héros du puits des mémoires ; Kaelyn, la maîtresse de guerre du roman éponyme ; et Desmeon, un personnage que je ne connais pas, mais que je suppose tiré du cycle Aeternia, que je n'ai pas (encore) lu.
Et voilà l'idée de départ : reprendre des héros précédemment rencontré dans ses autres romans (pour peu qu'on les ai lu) et les remettre en scène dans une aventure commune. Il n'est cependant pas nécessaire d'avoir lu les autres romans pour s'y retrouver, Gabriel Katz prenant soin de nimber de mystères ou d'en révéler juste assez sur chacun des protagonistes pour que le lectorat s'y retrouve.
Les nouveaux venus dans l'univers de Katz ne seront pas perdus, et les "vétérans" apprécieront les clin d'œil très discrets aux événements passés qui seront à peine évoqué, mais qui lui reviendront en mémoire, mais en apprendront aussi un peu plus sur ce que sont devenus nos héros depuis la fin de "leur" roman.
On retrouve dans ce début de cycle ce qui fait à mon sens la force de l'écriture de Gabriel Katz : un ton juste pour chacun de ses personnages, qui donne un côté très vivant aux dialogues et aux scènes. Peu de temps morts dans le récit, on passe de chapitres en chapitres presque sans s'en apercevoir.
À l'image de ses autres récits, La part des ombres dépeint un monde cruel et parfois même brutal, où les petites gens ne sont clairement pas à la fête face aux brutalités des soldats ou à la morgue des puissants. La justesse de ces hommes et femmes de peu que l'on croise le temps de quelques pages contribue pour beaucoup au plaisir de lecture.
Ce premier volet s'achève sur un double suspens savamment orchestré, et je vais guetter la suite avec beaucoup d'attention !