Kino est un pêcheur heureux lorsqu'il tombe sur une perle de taille remarquable qu'il espère vendre pour une coquette somme ; il pense déjà à l'éducation qu'il pourra donner à son fils, au baptême et aux beaux habits pour lui et sa famille. Mais la ville est en émoi, les voisins et les acheteurs tous au courant, et la menace pèse sur le jeune homme.
La Perle est un roman sur la convoitise, la noirceur qui peut venir s'installer en chacun de nous, en dépit de tout l'amour que l'on porte aux autres dés lors qu'une force vient s'exercer sur notre âme alors affaiblie ; c'est un roman qui pourrait être tout à fait actualisé en remplaçant la perle par un gain au loto par exemple. On pense toucher le jackpot mais le désir s'allume chez l'autre, la jalousie, la convoitise donc mais aussi la roublardise et la violence ; et l'on est amené à faire des choses que l'on regrette très vite par la suite. Kino va agir de manière violente alors qu'il ne l'est pas par nature.
La plume de Steinbeck, décidément brillante, nous brosse un conte noir et réaliste sous la forme d'un court roman qui se lira quasiment d'une traite. Sans être exceptionnel d'inventivité le récit parvient à nous tenir même s'il ne réserve hélas que peu de surprises.
Bien écrit, court et juste dans son propos, La Perle est un roman efficace, pas aussi transcendant que d'autres œuvres de l'auteur américain, mais une espèce de conte pour adulte qui parlera à tout le monde.