"Il ne faut pas secourir le prochain pour le Christ mais par le Christ. Que le moi disparaisse de telle sorte que le Christ, au moyen de l'intermédiaire que constituent notre âme et notre corps, secoure le prochain. Être l'esclave que son maître envoie porter tel secours à tel malheureux. Le secours vient du maître, mais il s'adresse au malheureux. Le Christ n'a pas souffert pour son Père. Il a souffert pour les hommes par la volonté du Père.
On ne peut pas dire de l'esclave qui va porter secours qu'il fait cela pour son maître. Il ne fait rien. Quand même pour aller jusqu'au malheureux, il marcherait sur des clous pieds nus, alors il souffre, mais il ne fait rien. Car il est un esclave.
[...]
D'une manière générale pour Dieu est une mauvaise expression. Dieu ne doit pas se mettre au datif.
Ne pas aller au prochain pour Dieu, mais être poussé par Dieu vers le prochain comme la flèche vers le but par l'archer."