J'ai rarement lu un roman feel-good aussi niais et mièvre. Certes, le titre annonçait la couleur mais je ne pensais pas tomber aussi profond dans les clichés et les grosses ficelles.
Quelle transition pour parler justement de pain ! Foccacias, pains avec ou sans gluten, pains au lait et viennoiseries, ficelles fines ou grosses, au chorizo ou nature... Polly se reconvertit en boulangère sur une pittoresque île des Cornouailles ! La graphiste free-lance repentie a vu son entreprise et son couple chavirer et elle en a profiter pour prendre le large et faire de nouvelles rencontres de tous types : macareux orphelin, logeuse acariâtre au lourd secret sentimental, apiculteur américain sexy en diable, pêcheur du cru sexy en diable, milliardaire loufoque sexy en diable...
Si l'idée de base de la reconstruction après un échec est toujours bonne à envisager, le style archi pauvre, la structure prévisible du récit et le manque d'originalité font de cette "Petite boulangerie du bout du monde" un pâton particulièrement lourd et parfaitement indigeste.