Thriller anxiogène et addictif

Un roman captivant qui traite de crimes atroces, malheureusement commis sur des enfants. Pio et Maria Achenza deviennent propriétaires d'une maison à rénover. Déjà parents de trois enfants et avec un quatrième en route, ils achètent cette maison pour en faire leur résidence principale, où ils espèrent voir grandir leur famille. Lorsqu’il décide de casser les murs, le père de famille est loin d’imaginer l’horreur qu’il va découvrir : le corps d’un enfant. L’intervention de la police révèle d’autres corps, accentuant l'horreur de la situation.

Cette maison était habitée par Madeleine et Bernard Duflot, un couple qui servait de famille d’accueil. Les médias s’emparent rapidement de l’affaire et surnomment ce lieu "la maison de l’horreur".

Dès le début du livre, le ton est donné et le rythme est soutenu. L’enquête est confiée au Commandant Virginie Sevran, assistée de ses collègues Biolet et Dombard, ce dernier ayant des méthodes d’interrogatoire très peu conventionnelles.

L'intrigue est excellente et cette lecture soulève de nombreuses questions, notamment sur la surveillance de cette famille d’accueil. Le mari était alcoolique et violent envers les enfants. L’auteur décrit parfaitement les dysfonctionnements de l’administration et des services sociaux. Des enfants en détresse, cherchant à se reconstruire, ont vécu l'horreur au lieu de trouver refuge.

L’ambiance du roman est anxiogène. Cécile Cabanac nous transporte dans cette enquête policière hors norme. Vous en ressortirez marqué. Les rebondissements sont nombreux, certains vous laisseront sans voix. Malheureusement, il y a quelques longueurs concernant certains personnages et certaines actions de l’enquête. À un moment, on a envie que le rythme reprenne pour relancer l'intérêt.

Cependant, j'ai apprécié cette lecture et je lirai avec plaisir d'autres romans de Cécile Cabanac.