Ah ! sacredieu ! Il faut que je lui gamahuche le cul, tout en le branlant !
La Philosophie dans le boudoir, c'est un peu la version porno des Visiteurs. Le langage utilisé dans ces dialogues, tour à tour très soutenu puis très vulgaire, prête à sourire. J'ai pour ma part découvert plusieurs mots très bigarrés que je n'hésiterais pas à ressortir à l'occasion.
Sade dévoile ici dans ce court livre les traits principaux de sa philosophie libertine, concernant la sexualité, la religion, les moeurs, la société et la nature. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le bougre égratigne tout sur son passage, et arrive même à justifier le meurtre, l'inceste ou la pédophilie. Une sorte de Diogène survitaminé qui aurait perdu sa vertu.
Personnellement, son argumentaire ne m'a pas convaincu, Dieu sait pourtant à quel point je suis un vieux dégueulasse déviant. Son athéisme, illustré au travers d'une relecture de la vie de Jésus, est à peine digne d'un collégien fan de Marilyn Manson. Je ne parle pas du combat mené pour suivre le modèle de la Nature, qui permet de légitimer les plus grosses saloperies que son esprit est capable d'inventer.
A vrai dire, je me suis même demandé si cet ouvrage n'était pas destiné à ridiculiser, ou tout du moins à démontrer les effets pervers du libertinage, tant le tout est outrancier, grandiloquent, frisant le ridicule. Aucune personne censée ne peut vanter l'idéal décrit dans ce livre. Ça n'est pas forcément le but non plus, soit, on peut juste le voir comme une ode à la liberté la plus totale et comme un grand coup de pied au cul de la morale sclérosée de l'époque.
De toute manière, je n'ai pas aimé. Trop de cul. Ras-le-bol de voir cette conne d'Eugénie se faire asperger de foutre, d'entendre Mme de Saint-Ange raconter ses délires scatos avec son connard de mari, et d'imaginer Dolmancé en train de prendre dans le petit par un vigoureux membre turgescent frôlant le délicat étron.
A la limite, pour qui veut s'épargner d'interminables dialogues narrant les jouissances de ce beau monde, il suffira de lire le chapitre "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" un peu plus convaincant.