Sans haine ni passion
Prenez une craie et tracez une silhouette de forme humaine sur un mur blanc et inscrivez dedans "l'homme". Tracez à côté une autre forme humaine, plus petite, et inscrivez dedans "l'enfant". Vous...
le 27 janv. 2015
14 j'aime
4
Le mandarin Tân a du pain sur la planche, ce sont pas moins de trois affaires qui lui tombent sur les bras ! Un navire qui se fait couler par des pirates à l'embouchure d'un fleuve. Bilan : deux victimes et une cargaison volée. L'équipage survivant jure que ce sont des morts vivants qui ont fait le coup ! Ensuite, un homme est égorgé dans sa chambre, pourtant fermée de l'intérieur. Et enfin, ce sont des pierres tombales qui disparaissent mystérieusement du cimetière.
Mais que se passe-t-il dans la province de Haute Lumière ?
Après deux enquêtes du mandarin Tân coécrites avec sa sœur Kim, Thanh-Van Tran-Nhut reprend seule les rênes de la série. Et je ne sais pas si c'est lié, mais j'ai constaté un petit changement dans ce tome, qui n'est pas pour me déplaire. En effet, je trouve que l'histoire du Viêt-Nam est plus mis en avant que dans les précédent romans. Il est beaucoup question, notamment, des rapports entre l'orient et l'occident : échanges commerciaux avec les marchands portugais et premiers contact avec les missionnaires jésuites. On aura également une comparaison entre les avancées scientifiques asiatiques et européennes. Ces informations vraiment intéressantes sont distillées sans lourdeur au fil du récit. Elles nous permettent d'en apprendre plus sur un contexte historique assez obscur pour le lecteur occidental (le Viêt-Nam du 17e siècle) et c'était vraiment ce qui manquait dans les tomes précédents.
Quant à l'intrigue principale, elle est plutôt bien ficelée. On sent dès le départ des liens entre les trois affaires, mais le véritable motif restera obscur un bon moment. Les personnages secondaires sont bien travaillés, en particulier dame Aconit et le missionnaire français Hsiu-Tung (en effet, les jésuites adoptaient souvent un patronyme local en plus d'apprendre la langue et les coutumes du pays qu'ils visitaient). J'ai bien aimé aussi une scène en particulier, digne d'un film de kung-fu, qui tranche avec le reste du roman. Pour cette raison, peut-être qu'elle ne plaira pas à tout le monde, mais moi j'ai adoré ce passage.
La Poudre noire de maître Hou m'a beaucoup plu. J'espère que la dynamique de la série va continuer car, jusqu'à présent, je trouve qu'elle ne fait que se bonifier au fil des tomes.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ma bibliothèque
Créée
le 1 juin 2023
Critique lue 6 fois
Du même critique
Prenez une craie et tracez une silhouette de forme humaine sur un mur blanc et inscrivez dedans "l'homme". Tracez à côté une autre forme humaine, plus petite, et inscrivez dedans "l'enfant". Vous...
le 27 janv. 2015
14 j'aime
4
En lisant les critiques, il y a un point qui semble mettre tout le monde d'accord, qu'on ait aimé ou détesté : Orange Mécanique est un film ultra violent. En toute franchise, et en essayant de ...
le 8 juil. 2014
12 j'aime
7
Le Pendule de Foucault est un livre sur la croyance (ou crédulité, selon le point de vue), ou plus précisément sur le besoin de croire de l'homme. Cette difficulté qu'il a de prendre les choses comme...
le 1 févr. 2014
11 j'aime
4