Lebensborn signifie fontaines de vie en allemand.

Pour introduire le sujet terrible de ce roman, je vous invite à lire la critique de mon compatriote KIELOSA sur Babelio, qui a très justement résumé la génèse de ce projet nazi où la réalité dépasse toute fiction possible.

Un roman à lire absolument, celui d'une autrice belge, elle aussi.

Juste ajouter qu'en Belgique, une pouponnière d'Himmler a existé au Domaine de Wégimont, en province de Liège où j'habite.

Un endroit qui aujourd'hui est reconnu comme centre touristique situé dans un cadre de verdure, un parc de loisirs avec piscines chauffées.

Je ne le savais pas !?

C.De Mulder, jeune professeur de littérature et écrivaine, elle a déjà reçu des distinctions comme le prix Rossel en 2010 pour son premier roman :

"Ego tango".


Par de nombreux détails, elle raconte ces lieux de maternité situés dans un cadre de nature idyllique, loin de la guerre, où tout était orchestré pour élever avec grands soins les futurs défenseurs et combattants du 3ème REICH, avec toute l'hégémonie qui l'accompagne.

Les soldats allemands avaient pour ordre d'enfanter au maximum toute femme dans tous les pays conquis susceptible d'engendrer une future race, pure, aryenne.

Il n'est pas étonnant que le plus grand nombre de lebensborn soit crée en Norvège, jusqu'à 15 centres.

La Norvège, pays des vikings, peuples germaniques du IIème siècle.


Trois personnages parfaitement en phase avec L Histoire dans ce drame innommable, nauséeux,


Renée, rousse flamboyante, jeune française, naïve, séduite par un jeune soldat allemand, une tondue abandonnée.


Helga, une infirmière, toute investie de prendre soin des futures mamans et de leurs bébés. Elle obéit à la propagande.


Marek, un déporté polonais, jardinier du domaine, plus mort que vivant.


Ces trois personnages vont se croiser en Bavière en 1944 dans cette pouponnière nommée HOCHLAND.


Les différents chapitres retracent leur parcours qui va changer au fur et à mesure de la débâcle allemande.

Une écriture au plus près des sentiments humains dans cette horreur absolue de répugnance.

C.De Mulder trouve malgré tout les mots justes et je trouve son style remarquable, dépouillé et écorché.

Au fond du désespoir humanitaire comme encore aujourd'hui où tout se répète....un rai de conscience, de clarté !?

C'est à vous de voir.








bonnie1960
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le 5 avr. 2024

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