Le style de MH est vraiment très beau, pur, diaphane mais torturé, pessimiste, froid, grisâtre et glauque voire sordide. Si vous avez des tendances suicidaires, un spleen latent ou si vous êtes en plein "burn out" il faudra peut être éviter cet ouvrage ou le lire comme une thérapie, pour se convaincre qu'il existe une personne qui semble se sentir encore plus mal que vous. Dans ce court recueil qui ne respecte pas son titre MH se livre se met à nu nous confie son enfance et sa relation à son père guide de haute montagne. Au fil des vers s'installe une ambiance sombre, lourde et le lecteur se prend d'empathie pour l'auteur.
Toutefois sa vision de l'amour est, pour moi trop pessimiste et négative. Peut être parce qu'il n'en a jamais reçu de personne.
En vrac : "Je n'ai jamais rien eu qui ressemble à l'enfance" ; "Mon père était un con solitaire et barbare" ; "La nature est laide ennuyeuse et hostile" ; " Je n'ai plus le courage de me voir dans la glace" ; "La nuit je m'exerce à mourir" ; "Le rasoir dans mon bras trace un trait rectiligne"