Vraiment pas très emballé par ce court roman que j'ai pris un jour au hasard chez mon libraire. Le fond de l'histoire me paraissait sombre et la taille du livre (moins de 100 pages) me semblait promettre une fable intéressante. L'histoire en soi n'est pas une mauvaise idée : on suit un psychologue d'entreprise (cet univers parfois propice à toutes sortes de violences psychologiques en effet) qui doit surveiller le PDG, soupçonné de perdre les pédales. Un passé trouble attaché aux pires crimes nazis va vite émerger en vagues noires sur le fond blanchâtre d'inquiétantes lettres anonymes..
Disons que j n'ai pas adhéré au côté succinct de l'enquête, au travail épais sur les parallèles et les symboles, au freudisme appuyé de l'ensemble (image du père, image du fils, rêves et projections diverses, etc...) . J'appréciais pourtant de lire le document (authentique je crois) décrivant des instructions pour annihilation physique des malades mentaux et autres "indésirables " du Reich. Ce seul passage fait réellement froid dans le dos et vaudrait presque achat de ce livre...
Le reste, le mal de vivre des fistons de monstres nazis, les mystères liés à l'identité du maitre chanteur et les images classiques du quatuor de musique à Auscwhitz, bon c'est vite, trop vite amené.L'auteur aurait gagné à étoffer son propos. Enfin, on nous présente à la fin la traduction littérale de ce que l'on avait parfaitement compris 60 pages auparavant..Piètre surprise...
Je n'aime pas me plaindre du travail d'un autre, d'autant que c'est bien écrit, mais je crois que monsieur Emmanuel a un peu raté son .noir dessein...