Vert de rage.
Et pourtant ça commençait bien. La mise en place des différents personnages est plutôt bien faite et on s'attache rapidement au procureur Szacki. Le début est un peu longuet mais la découverte du...
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le 7 oct. 2019
Publié sur L'Homme qui lit :
S’il semble parfois difficile de trouver un polar qui s’aventure un peu hors des sentiers battus, qui ne respecte pas totalement les codes du genre, qui réussisse à me surprendre dans le développement de son intrigue, c’est que je n’avais encore jamais lu Zygmunt Miloszewski, un auteur polonais de quarante ans dont le nom semble à première vue imprononçable. Il faut remercier ici Fleuve éditions ainsi que Netgalley pour cette découverte originale, passée un peu inaperçue chez mon libraire.
Il y a déjà le héros de ce roman noir, Teodore Szacki, qui n’a rien à renier à ses concurrents conventionnels : fringuant, cynique, un peu misogyne, psychorigide, superbement sapé, l’homme n’est ni policier, ni détective privé, mais procureur. Au début, j’étais dubitatif sur ce personnage atypique pour un enquêteur, mais l’aspect procédurier de l’histoire rend vite ce héros hors norme crédible. Et puis entre nous, quel plaisir de ne pas se coltiner le traditionnel policier alcoolique, blessé de la vie, séparé, renégat du service, tête brûlée, …
Ensuite, l’environnement est rapidement hostile : finis les égouts ancestraux d’Italie, les cathédrales parisiennes, les étendues enneigées de Scandinavie, nous voici catapultés à Olsztyn, au nord-est de la Pologne dans la région de Varmie-Mazurie, une ville qui déprime notre héros nostalgique de Varsovie, et où l’ancien rattachement à l’Allemagne semble aussi important que la présence de onze lacs dans la ville.
Enfin, l’histoire s’épaissit au fil des pages, et j’ai apprécié comment chaque nouveau chapitre compliquait un peu plus l’intrigue : tout démarre avec un squelette retrouvé dans un ancien abri aérien d’un hôpital de la ville, qu’on pense d’abord être celui d’un soldat de la seconde guerre mondiale, avant de réaliser que la victime n’a disparue que depuis quelques jours, et la fin est aussi inattendue que réussie.
La Rage fut donc une bonne lecture, un polar original et efficace, différent de ce que j’ai pu lire jusque là, avec un héros atypique mais par ailleurs sympathique. Troisième roman de la saga, il m’a donné envie de rattraper l’histoire en me plongeant dans les deux premiers tomes.
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Créée
le 9 janv. 2017
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