On connait tous Pasolini. De plus ou moins près, mais nombre d’entre nous ont vu au moins un de ses films.
Personnellement mon préféré, c’est la rage.
Dans ce film il monte des images d’archives de documentaires/reportages/journaux TV et une voix off nous parle de notre monde. On voit des guerres notamment en Corée, on voit des gens, des lieux, un peu de tout. Les images s’imbriquent, se complètent et se répondent. J’ai toujours ressenti ce film très profondément même si c’est une époque assez loin de moi.
Le passage sur la Hongrie surtout.
Ce texte est la preuve que l’actualité humaine est perpétuellement atroce.
Alors quand en passant à la Mouette Rieuse j’ai trouvé ce petit livre orange, je me devais de le lire. Je savais vaguement que Pasolini voulait mettre en place une nouvelle forme de scénarisation, plus lyrique, plus poétique et profonde. Sans les images le texte prend une dimension polémique presque plus forte : moins émotive en tout cas. Il voulait donner un souffle fort à ces images de reportage qui avaient à la base une fonction très utilitaire.
On notera la traduction superbe de Patricia Atzei et Benoît Casas, ça a du être rude de trouver les mots pour transcrire la force de ce texte.
Pour ce qui est de l’objet il est agréable. La couverture en carton est un peu fragile, mais ça va. Le format par contre, un peu carré, fonctionne très bien.
Je ne connaissais pas cette maison : Nous Now et je pense que je me pencherai plus sur la question.