La Reine dans le palais des courants d'air par Garcimor
Le troisième tome de Millenium m'a convaincu : je n'aime pas ces bouquins. Pourtant j'ai mis des bonnes notes aux deux premiers livres. Il y a eu la première histoire, bien menée, même si elle était après tout assez classique. La suite était sauvée par Lisbeth Salander et par le zoom sur l'histoire parallèle des flics.
Mais ce troisième épisode cristallise tous mes doutes. C'est toujours aussi mal écrit : untel prend une douche, dit ceci, s'achète des pizzas, monte dans sa voiture, ne dort pas, couche avec celle-ci ou avec une autre. A force de décrire les actes des personnages, l'auteur fait l'impasse sur leur psychologie, qui n'évolue pas d'un iota : Mikael reste, pendant les millions de pages de la trilogie, le super-héros invincible, qui n'est saisi d'aucun doute et qui mène son travail de justicier jusqu'au bout. c'est dire si Patrick Kenzie me manque. Lisbeth reste l'anti-héroïne renfermée, à la limite de l'autisme, pauvre victime du système et d'un complot à l'échelle de l'Etat. Bref, les gentils sont super gentils, et les méchants très méchants. La trilogie tourne autour de cela. Le chemin une fois balisé, et à part quelques pages bien foutues, ce troisième tome s'enlise dans ces limites manichéennes, à tel point que j'étais soulagé de le terminer.
Pour tout vous dire, j'étais tellement désappointé que, quelques nuits après la fin du roman, j'ai rêvé qu'en fin de compte il y avait un quatrième volume qui rattrapait la trilogie et qui expliquait pourquoi le dernier tome était si fade. Puis je me suis réveillé.