Une langueur estivale qui rend l'enquête un peu fadouillone...
La Reine de la Baltique est le premier tome d’une série de romans policiers suédois. Lorsque je l’ai acheté et commencé, je ne savais pas qu’il y avait une suite, en cours de traduction. Je me dis donc que les descriptions un peu trop longues à mon goût du caractère des différents protagonistes auront peut-être leur importance par la suite… Mais je les ai trouvée souvent superflues et trop pointilleuses sur certains aspects du quotidien des personnages qui étaient d’un intérêt très limité. Cette abondance d’éléments descriptifs crée un réel déséquilibre dans l’histoire.
En parlant de l’histoire en tant que telle, il s’agit d’une enquête policière qui se déroule entre différentes petites îles suédoises, lorsqu’un corps est repêché sur une plage. Divers éléments vont venir rapidement s’ajouter à l’intrigue. Malheureusement, j’ai été de nouveau quelque peu déçue, à cause encore une fois d’une sorte de déséquilibre au sein du livre. Comme je l’ai déjà dit, la phase de mise en place du décor est vraiment longue et au moment où je pensais que l’enquête allait enfin décoller et apporter son lot de surprises et de rebondissements, je me suis bêtement retrouvée face à une équipe de police en train de faire du porte à porte, reporté sur des pages et des pages. Et tout ça pour se retrouver face à des échecs la plupart du temps. Je trouve vraiment dommage d’essayer de faire prendre la sauce sur autant de pages pour tout faire retomber aussi mollement. Sans compter que le protagoniste qui fait le plus avancer l’enquête est Nora, une juriste de profession, qui pour le coup, semble avoir plus de jugeote que les policiers chargés de mener l’enquête, les faisant passer souvent pour une équipe de bras cassés…
Je dois avouer que la fin elle-même m’a relativement déçue, non par son contenu, parce que le dénouement est bien pensé, tient debout et sort un peu de l’ordinaire, ce qui est très appréciable en soit. Par contre, le fait que l’on apprend toute la vérité sur une dizaine de pages, je dois avouer que c’est vraiment peu et ressemble un peu trop à une solution de facilité selon moi pour dénouer une intrigue qui mêle de nombreux personnages. Ces personnages à foison sont d’ailleurs très difficile à différencier, on oublie très vite qui fait quoi et les liaisons entre les paragraphes est très souvent un peu floue, ce qui rend l’identification de certains acteurs presque impossible avant la lecture d’une ou deux pages. Le lecteur se fait balader d’une île à une autre sans le savoir d’entrée de jeu et parfois plusieurs jours passent entre un paragraphe et le suivant sans aucune information… Cela a beaucoup ralenti mon rythme de lecture.
Dans l’ensemble je me suis sentie assez tenue à l’écart de l’histoire. J’avais l’impression de me perdre par moments, de m’ennuyer à d’autres et on va dire que je n’ai pas eu de peine à lâcher mon livre pour aller dormir, ce qui ne m’arrive pas en général avec un policier qui me permet de me glisser dans le courant de l’enquête. En revanche, j’ai aimé découvrir les paysages suédois ainsi que certains aspects du quotidien des habitants des petites îles. (Comme quoi, tous les passages descriptifs ne sont pas à jeter non plus.) J’ai quand même envie de lire la suite, je me dis que le côté un peu fade et plat de ce premier tome va peut-être s’amenuiser dans le deuxième, voire disparaître complètement. En version originale, il y a déjà six tomes publiés, ce qui donne un certain crédit à cette série, à laquelle je vais donc laisser une petite chance, même si j’ai eu de la peine à me plonger pleinement dans ce premier volet.