Et le gagnant est...

Troisième tome des Salauds Gentilshommes, troisième cité-état de Therin que Scott Lynch nous emmène visiter : Khartain, fief des Mages esclaves. Dans ce troisième tome, Locke et Jean se retrouvent directeurs de campagne électorale. Sauf que le jeu est truffé de pièges et de tricheries de toutes sortes et que le camp d'en face est dirigé par le Grand Amour de Locke, la fameuse Sabetha en personne. Et l'on retrouve la même verve que dans le premier tome. Les frères Sanza sont de retour dans une aventure parallèle qui se déroule sous forme de flash-back qui nous éclaire sur les rapports entre Sabetha et Locke, rapports qui passent du coup de poing au baiser selon l'humeur du jour de la demoiselle. On en découvre aussi un peu plus sur les Mages esclaves, véritables maîtres de Khartain, manipulant les habitants de la cité comme des marionnettes, faisant semblant de ne pas se mêler des fameuses élections... semblant, le mot pourrait convenir eux deux intrigues du livre. Tout le monde fait semblant, mais certains avec plus de brio que d'autres. Les dialogues sont savoureux, aussi drôles et décalés que dans "Les mensonges de Locke Lamora" et Lynch nous porte crescendo dans les deux histoires, pour finir par de jolies manipulations et par un coup de théâtre, qui nous laissent ravis, mais affamés de la suite.