Après nous avoir enchantés avec La Papeterie Tsubaki, Ito Ogawa revient avec la suite, La République du bonheur.
Je dois dire que je suis passée par plusieurs humeurs pendant cette lecture. J'ai tout d'abord été excitée à l'idée de poursuivre un récit que j'avais trouvé plein d'apaisement et qui m'avait procuré une certaine joie un peu insouciante. Bref, j'étais ravie de retrouver Kamakura, Hatoko, la papeterie et tous les personnages qui gravitent autour d'elle. Les premières pages du livre sont une vraie déception. L'écriture est naïve, sans grande profondeur, bien loin de ce dont je me souvenais. Bien heureusement, soyez rassurés, cet écart ne dure qu'une trentaine de pages (l'on croirait qu'une autre personne a pris la main sur le début du roman), après quoi la magie opère de nouveau. Les promenades au temple, la cuisine fumante et les clients loufoques, les mêmes ingrédients que l'on avait découvert dans le premier tome nous ravissent. La République du bonheur axe une grande partie du récit sur la relation qu'entretien Hatoko avec sa nouvelle famille, Mitsurô et QP, ce qui n'est pas pour déplaire. L'écriture est fraîche, chaque page est un petit moment de bonheur.
Un élément m'a cependant dérangée une fois le livre refermé : la fin, que je n'ai pas trouvée très aboutie, et le personnage de Lady Baba qui arrive comme un cheveu sur la soupe tout en étant, on le devine, l'élément crucial d'une vie. Pourtant là encore, le dénouement se fait en deux phrases, comme si l'auteure avait oublié de clôturer ce passage.
Une petite déception qui s'ajoute au début un peu étrange, et qui me laisse penser que ce tome est un tout petit peu en dessous du premier. Il reste néanmoins une excellente référence que j'ai pris très plaisir à lire.