La lecture de l'intégrale se poursuit, péniblement.
Les aventures d'Elric commencent à me sortir par les yeux, ses jérémiades n'étant finalement pas l'élément le plus horripilant de ses tribulations, noyées au milieu de considérations philosophiques obscures, de descriptions alambiquées et de dialogues vides.
La lenteur de mon avancée est probablement aussi due à l'effet soporifique exercé par l'intégrale, au sens propre du terme: 5-6 pages suffisent généralement à me faire papillonner.
Les personnages insipides ne relèvent pas cette fade sauce: outre notre albinos dépressif, on retrouve un Wheldrake à la poésie douteuse, une Charrion qui joue de ses charmes auprès d'un crapaud géant, une Rose aux motivations douteuses et un grand méchant condamné à ne pas pouvoir mourir, et qui s'est mis en tête de tuer tout le monde pour leur faire payer ça.
Un tome de plus d'achevé, le plus long d'ailleurs, je ne lâche pas l'affaire mais compte les pages avant la Libération. Les autres intégrales du Multivers de Moorcock ne viendront probablement pas grossir ma Pile à Lire, et j'en suis le premier déçu.