Les fourmis, c’est comme la vie : quand on a découvert le premier tome, on s’est dit que c’était super. Puis le deuxième était pas mal malgré la redondance. Arrivé au troisième, on se dit déjà qu’on en a fait le tour. Le problème de cette trilogie c’est que plus on avance dans les tomes, plus ils sont longs et moins inventifs. On passe du superbe premier roman empreint de l’esprit scientifique au dernier et son scientisme avéré. Alors que les passages de l’encyclopédie faisaient réfléchir dans le premier volume, ils parlent ici d’astrologie. Quelle descente aux enfers !
Pourtant le sujet principal d’améliorer la société (via de nouvelles formes de démocraties) et le thème sous-jacent de la compréhension de « l’autre », quel qu’il soit, sont passionnants. Mais l’auteur ne parvient pas à en faire mieux qu’un bon roman d’ado. C’est déjà pas mal ! La lecture reste agréable mais ne marque pas voire déçoit quand je pense à l’émerveillement que j’avais en lisant le premier. On est passé pas loin d’un chef d’œuvre de la littérature. Relativisons, un chef d’œuvre de littérature adolescente, c’est déjà beaucoup !