Et nous y voilà. Premier cycle des Annales, première conclusion après une trilogie haletante qui inscrit d'ores et déjà cette série comme un pilier de la fantasy. Avec ces trois premiers tomes, Glen Cook fait très fort, sur tous les points.

Au niveau de la narration, l'histoire nous est racontée durant ces trois tomes à travers le regard mordant et cynique de Toubib. Mais, à chaque tome, cette narration s’enrichit et se complexifie, ne nous lassant jamais et ajoutant toujours des éléments nouveaux dans la façon de raconter l'histoire. C'est d'ailleurs la grande force de Glen Cook, que de changer à chaque tome ou presque de style de narration, en ajoutant/enlevant/modifiant des éléments dans sa façon de raconter l'histoire, pour continuer de nous captiver tout en testant quelque chose de différent et nous offrant le plaisir de découvrir quelque chose de nouveau, tant dans la forme que dans le fond, à chaque fois...Bref, les jeux sur la temporalité, les points de vues extérieurs d'autres personnages, etc. enrichissent chaque tome de la Compagnie.

Du côté de l'histoire, c'est la même chose. Plus on avance, et plus celle-ci devient intéressante. Le premier tome de la Compagnie nous faisait découvrir le monde, les personnages, et nous plongeait dans une histoire fantasy de qualité. Les deuxième et troisième tomes dépassent complètement cela pour nous happer encore plus dans cet univers, avec des ambiances, des personnages et une intrigue travaillés au plus haut point. Le passage à Génépi nous plonge durant un tome entier dans une sorte de malaise dû à la tension omniprésente, tandis que le troisième nous dépayse complètement et nous présente un univers totalement inconnu, magique, avec la Plaine de la Peur, qui est simplement fascinante. Durant les trois tomes, l'intrigue de base se complexifie et part dans une direction inattendue, qui prend sa source dans un dilemme moral ressenti dès le premier tome par la Compagnie. Les personnages gagnent en profondeur également, et le développement de certains ne cesse de surprendre, je pense notamment à la Dame. Le tout nous amène à un final imprévisible au départ, et qui m'a complètement charmé. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance, car faire une fin correcte n'est pas simple, mais l'auteur réussit bien son coup en amenant quelque chose d'original et de cohérent.

Pour une première conclusion, c'est plus que réussi, et ne donne qu'une envie : courir lire la suite, ce que je me suis empressée de faire =)
Kiichigo
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le 27 déc. 2014

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