Du post apocalyptique qui sort du lot. J'ai tout bonnement adoré la route.
Ce père et son fils endurent un véritable calvaire. Le monde est à l'agonie suite à une catastrophe dont on ne sait presque rien. Ils tentent de survivre tant bien que mal dans le froid, la neige et les cendres. L’auteur réussit à installer un malaise tout au long de l’histoire. Survivre, mais à quoi bon ! La végétation dépérit, les oiseaux ont disparu, les Hommes encore en vie s’entretuent et se dévorent.
En omettant complètement le passé et le futur, le roman se focalise plus sur la survie des héros et à quel point ils en bavent au quotidien. On est loin des classiques du post apocalyptique désertique. On se situe ici plus dans un hiver nucléaire où tout est souffrance, tristesse et pessimisme.
Un seul bémol. Les dialogues entre l'homme et le petit m'ont légèrement agacé à la longue. L'effet de simplicité et de pauvreté du dialogue était très certainement voulue, reflétant sans doute l’Humanité fuyante et agonisante. Toutefois je n'en pouvais plus à la fin des phrases de quelques mots à base de "Oui? Oui D'accord ? D'accord. Peut-être." et de lourdes répétitions.
J'avais vu le film avant. J'ai encore plus apprécié le livre. Mais je suis agréablement surpris par la fidélité de l'adaptation.