Mais suicide-toi au lieu de nous saouler sur 156 pages

C'est mon premier Tolstoi et la déception est immense. Oui, c'est bien écrit mais ce n'est pas transcendant non plus. Peut-être qu'à cette époque c'était novateur, révolutionnaire comme style d'écriture qui offre autant d’introspection. Mais que c'est sordide, c'est bas, c'est mesquin, on en ressort dégouté du mariage et de la femme. Comment peut-on écrire ce genre d'insanité? Est-ce de la provocation pour la provocation ? Je n'y ai vu aucune morale, je ne comprends pas même le but de cet ouvrage. C'est un sale délire du début à la fin et pourtant, il en faut beaucoup pour me dégouter. Les dialogues sont bien pourtant, les portraits physiques et moraux également, l'intrigue part bien... mais vraiment un très sale délire qui conduit à l'apologie de l'homicide et surtout du meurtre de l'épouse plutôt que du mari. La condition déplorable de la femme dans la Russie tsariste ressort bien de l’œuvre en tous les cas et son avilissement corporel et spirituel dans le communisme y est en germe aussi.
Je note que j'ai sous les yeux l'édition François Beauval 1973 (de très belle facture) et qu'ici, la Sonate est suivie par Le diable. Édition réservée aux bibliophiles, la clé de cette accusation immonde de la femme et du mariage est sans doute là !
Bref, grosse déception pour le premier Tolstoi, j’essaierai un autre afin de comprendre pourquoi il est considéré comme un grand de la littérature.