Suite à l'humiliation de trop, Joséphine Ikeda s'effondre. Cette jeune cheffe de partie qui travaille dans un palace parisien est très douée. Mais elle est une femme. Une femme plus douée que son chef, ce n'est pas possible, et elle le paye tous les jours. Brimades, coups parfois, jusqu'à ce diner d'exception, pour lequel elle s'est surpassée. A la fin de la soirée, le chef de brigade la moleste devant tous puis la vire. Au réveil, Joséphine se rend compte qu'elle n'entend plus les hommes. Serait-ce une chance ?
Le thème de ce roman est rarement traité. On trouve beaucoup plus de romans sur les aspects positifs de la cuisine que sur ce qui se passe en coulisses. Sans doute y a t'il une part de vérité dans l'histoire racontée, et peut-être l'auteure espérait-elle déclencher le même type de réaction que Springora avec Le consentement. C'est un roman qui se lit facilement, qui happe son lecteur. On y trouve, outre une description du machisme poussé à l'extrême qui règne en cuisine, beaucoup d'éléments sur la culture japonaise. Mais quelque chose m'a gênée dans le style. Un peu trop artificiel peut-être, un peu trop dans l'action. Un peu plus d'enrobage aurait été bienvenu. Mais aurait sans doute affaibli le propos.