La terre a été attaquée, il y a 70 ans, par une race extraterrestre d'insectes géant, les Doryphores. Les hommes ne doivent leur victoire qu'à la présence d'un tacticien de génie, Razer Makham. Mais maintenant, qui les protégera ? L'armée essaie de former de jeunes hommes à devenir des tacticiens de génie, afin de sauver l'humanité. La stratégie Ender raconte l'histoire d'un de ces enfants : Ender. Son entraînement militaire, avec une certaine cruauté, le place dans des situations toujours plus difficiles (dans une classe où il sera un souffre douleur par exemple, afin qu'il apprenne à devenir un chef).
Le fond de l’histoire est un entraînement militaire, mais son centre, c’est la conscience humaine d’un être solitaire, cherchant à créer des liens humains dans un système qui le lui refuse. Qu’est-ce qui fait ce roman si émouvant ? Est-ce la solitude de l’enfant ? Il cherche désespérément un contact humain, il obtient le respect et l’admiration, mais on le prive de l’essentiel : l’amour. C’est cette souffrance, non pas liée à une frustration puérile, à une quête de reconnaissance, mais à la volonté de résister au destin qui lui a été assigné, c'est-à-dire de ne pas devenir un tueur et de connaître l’amitié, qui fait de ce personnage un héros si troublant. Toutes les souffrances ne rendent sans doute pas humain, seulement celles qui ne peuvent être guéries que par l’amour. Ender porte cette blessure. C’est un héros, mais c'est aussi une victime incomprise qui cherche à être compris. Cela crée un fort pouvoir d’attachement.
Cependant, on peut comprendre ses bourreaux. On peut comprendre qu’il n’y a pas, dans cette histoire, d’êtres vraiment mauvais. Et cela apparaît alors comme du gâchis, comme une incompréhension.
C’est un roman d’apprentissage, il doit apprendre à vaincre les difficultés et elles sont sans cesse plus nombreuses. Même face à l’adversité la plus totale, il trouve un moyen de détourner l'obstacle et le surmonter. Et il ne garde aucune rancune. Il comprend ce qui a été perdu dans sa victoire. Et il se soucie de préserver ce qu’il a détruit.
OlivierPhilippe
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le 2 févr. 2013

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