Ce roman relate l'histoire d'une famille de paysans à la fois amoureux et totalement esclaves de leur terre qui vont se dévorer et consacrer leur énergie à se nuire. Ce roman est l'histoire de leur lutte sournoise et de leurs stratagèmes odieux motivés par une avidité et une avarice haineuses.
Émile Zola y personnifie la terre et en fait une figure féminine, parfois généreuse mais le plus souvent cruelle. Le rapport à cette dernière est enragé, viscéral. La tentative de sa maîtrise est un combat de tous les jours.
Le récit et la vie des personnage se règlent selon les saisons et les travaux (semailles, moissons, vendanges, labours) et les différentes étapes de la vie (naissance, baptême, mariage, mort). Dans tout le roman, la violence du désir de possession de la terre est omniprésente. Solidement ancrée en chacun, elle les pousse à des actes brutaux, parfois atroces et innommables, les transformant en bourreaux et en assassins. Vous l'aurez compris, ce livre est noir, très noir. Une noirceur violente, bestiale et déroutante, de celle qui ébranle et qui vous donne des frissons dans le dos.
Un roman puissant. Âmes sensibles soyez prévenues.