Le Grangé nouveau est arrivé et sera-t-il meilleur que le beaujolais ?
L’intrigue de départ est somme toute assez classique dans l’univers de Jean-Christophe Grangé : un tueur qui mutile des strip-teaseuses, un policier borderline au passé trouble et un suspect complètement allumé. Le roman se lit avec plaisir mais sans grande surprise dans la première partie, où on retrouve la patte de l’auteur : descriptions détaillées, univers sombre, suspense distillé pour donner l’envie de lire le chapitre suivant…
L’histoire avance et soudain un doute s’installe, on commence à se dire que la solution n’est peut-être pas si évidente que cela. Les événements s’enchaînent pour révéler au compte-goutte le machiavélisme et la perversité de l’assassin. Certains trouveront la révélation finale tirée par les cheveux, d’autres comme moi apprécieront son originalité qui se démarque des autres romans du genre.
Finalement, mon reproche principal, outre le début assez conventionnel, concerne le passé trouble de certains personnages qui est légèrement abordé sans être développé (l’ex-femme du personnage principal, sa collègue…). Je suis donc resté un peu sur ma faim heu ma soif car j’aurais vraiment aimé en savoir plus sur eux…
Malgré ses défauts, « La terre des morts » reste un très bon millésime mais qui n’atteint pas le niveau des grands crus de l’auteur : les rivières pourpres, le passager, le vol des cigognes…