Et hop... J'ai encore mis une note non-objective. Mais comment pourrait-il en être autrement ?
D'abord parce que j'apprécie énormément Titiou (au moins ce que je connais d'elle, enfin ce qu'elle montre d'elle, enfin ce qu'internet nous montre d'elle, enfin...), ensuite par ce que ce que la thématique ne peut que m'intéresser. Le roman parle (un peu) de l'envers du décors : la vie des digital natives, la démocratisation du net et ses problèmes dérivés... Forcément que ça me branche !
L'amitié improbable de 3 aventuriers de net, leurs envies de libertés, leurs angoisses ou leurs espérances. C'est un roman triste et drôle, sensible et intelligent.
Et, cerise sur la goutte d'eau qui met le feu aux poudre, c'est une écriture que j'apprécie dans les grandes largeurs. Je ne vais pas me répéter (je l'ai déjà dit dans d'ancienne critique) : j'apprécie de l'écriture. C'est actuel, c'est simple et beau.
Et puis, ça recadre. Une mise en perspective humaine à travers le regard des trois protagonistes, la fiction s'ancre dans le réel et nous rappelle ce que fut le net et sa démocratisation. Les enjeux, les espoirs et les déceptions. La théorie de la tartine est un roman résolument actuel qui appréhende les flux virtuels en les connectant aux réels. Les héros sont beaux, humains... On les connait sans les connaitre, on les côtoie sans les regarder, on les lit sans le savoir et on partage leur vie et on viralise des visages que l'on ne voit pas ! Une mise en perspective qui nous rappelle qu'Iphone n'a pas toujours existé et pourtant on ne peut plus s'en passer. Au delà de l'aventure narrative, l'auteure nous transmet une nouvelle fois sa vision de notre société, son idée de l'humain, d'une espérance partiellement détruite. C'est une photographie d'une partie de la jeunesse déjà lasse.
Bref, j'aime la maturité de ce roman, son humanité. Voilà, c'est ça : c'est humain, simplement humain.