La théorie blabla
Après un In tenebris sympa, un Leviatemps empesé et un Alliance des trois poussif, j'ai voulu accorder une dernière chance à Maxime Chattam, empereur surestimé des têtes de gondoles de supermarchés...
le 15 juin 2015
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Après un In tenebris sympa, un Leviatemps empesé et un Alliance des trois poussif, j'ai voulu accorder une dernière chance à Maxime Chattam, empereur surestimé des têtes de gondoles de supermarchés. Avec la théorie Gaia, Chattam m'a convaincue de façon définitive : cet opus sera le dernier de notre relation.
Contrairement à un Grangé qui assoit ses intrigues sur des personnages à la psychologie, certes similaire, mais au moins développée, Chattam fait l'économie de cet effort. La théorie Gaia expose un trio de "héros" à la personnalité plus lisse que le front de Nicole Kidman. Un écrivain de thriller doit bâtir son roman sur une intrigue solide et cohérente que des personnages empathiques affronteront. Pour l'intrigue, Chattam a fait le boulot minimal. Certes son postulat est étayé par des thèses anxiogènes modernes ( perturbations climatiques, extinctions de l'humanité, génétique etc) mais c'est bien tout. Un bon travail de recherche ne garanti en rien la qualité d'un livre qui en sera tiré. Chattam brode sur son intrigue famélique et ne parvient jamais à dégager le moindre enjeu. Tout est convenu, déjà lu, ennuyeux.
Les trois personnages principaux ne possèdent aucune personnalité et ne sont là que pour faire avancer l'histoire. Catactères attrophiés, backgrounds inexistants, idéologies au rabais, à aucun moment on ne se sent concerné par leurs destins. Leurs sorts nous indiffèrent et l'on souhaite assez rapidement que leurs adversaires les éliminent prestement. Ajoutez à cela des lignes de dialogues sans esprit ni humour, des situations sans originalité et des cliffhanger en solde et vous obtenez un roman que je qualifierai de gênant pour l'auteur. L'auteur n'est pas connu pour la personnalité de son style mais là on croirait presque lire du Musso. Sujet-verbe-complément, métaphores désuètes, tournures scolaires et vocabulaire de télé réalité ont achevé ma patience bien avant la moitié de l'excursion.
Que cette lecture fût laborieuse. Qu'il fût difficile d'en venir à bout. Les moments de ridicule succèdent aux scènes mollasses pour enchainer les chapitres jusqu'à un final plus plat que l'assise de Kate Moss. Une lecture que je déconseille à tous ceux qui aiment l'originalité et la tension dans un thriller.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Et dire que l'on a assassiné des arbres afin d'y imprimer ces immondices. et 2015, année littéraire
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le 15 juin 2015
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