Et si la créature de Frankenstein avait survécu ? Et si ce monstre hybride, en quête d’une compagne pour accomplir ses sombres desseins, choisissait de revenir sur les lieux de sa naissance pour semer la panique ?
Benoit Becker, alias Jean-Claude Carrière, écrit à la fin des années 50 une série de six tomes dans la lignée du grand classique de Mary Shelley. Oeuvre de jeunesse devenue culte, romans de l’angoisse et de la solitude, chaque volume donne à la créature démoniaque de Frankenstein, une épaisseur plus effroyable. Quand l’Homme, convaincu de pouvoir devenir immortel à l’image des Dieux, prend conscience de la faiblesse de tout son être et de la flétrissure du temps, sa douleur confine à la folie et le précipite vers une fin inéluctablement tragique.
Le premier tome de la série (La Tour de Frankenstein) ressuscite la créature de Frankenstein dont la mission suprême est de faire s’abattre sur les vaniteux et les infâmes tous les tourments de l’Enfer (Le Pas de Frankenstein).
Cette série me fait penser aux romans qui ont nourri mon imagination enfantine et adolescente, peuplée de monstres romantiques, de vieux châtelains demis-cinglés, de fantômes et d’autres créatures gothiques et fantastiques...
Si certains peuvent lui reprocher d'être datée, c'est justement cette dimension "old-school" que j'apprécie. C'est exactement ce que j'attends de ce type de romans : me plonger dans univers complètement codifié et plein de clichés réjouissants. French Pulp éditions a vu juste en choisissant de rééditer ce texte que mérite de connaitre un second public, plus jeune et moins familier du genre !