Avec La Treizième Heure, Emmanuelle Bayamack-Tam signe incontestablement l’un des romans événements de cette rentrée littéraire – un livre abasourdissant sur l’identité de genre. Un roman nécessaire et vital qui doit absolument être récompensé du prix Goncourt ; ne pas lui attribuer serait une aberration. Définitivement l’un des meilleurs romans qu’il m’ait été donné de lire, c’est dire combien je m’en suis délecté.
Il est des romans qui vous époustouflent tant ils sont brillants dans leur fond et dans leur forme – La Treizième Heure est de ceux-là. Emmanuelle Bayamack-Tam nous offre un manifeste vibrant en faveur de la transidentité, une offrande que j’ai accueillie avec un bonheur immense. Parce que le sujet me parle énormément, ne comprenant pas – la connerie humaine n’en fini pas de me dépiter – comment on peut être homophobe, transphobe ou quoiquecesoitphobe en matière d’orientation et d’identité sexuelle. Vive la pansexualité !
Et ce fond militant est porté et bonifié par une forme impeccable. Emmanuelle Bayamack-Tan ne s’interdit jamais d’être crue, mais cette verdeur servant le récit, elle n’est jamais déplacée. L’auteure prend partie et dénonce en posant les bonnes questions. La Treizième Heure est un roman indispensable et nécessaire.