La Vacation par Nina in the rain
Jusque là, j'avais adoré tous les romans de Martin Winckler que j'avais lus (c'est à dire tous sauf celui-ci il me semble). Et pour le coup, le désaveu est à la hauteur de la passion. J'ai absolument, totalement, complètement et définitivement détesté la Vacation. D'abord, le premier chapitre m'a fait me sentir mal. Pas comme un malaise diffus, hein, comme un vrai malaise vagal où tu es à la limite du vomissement, où les extrémités de ton corps sont froides et où tu tournes à moitié de l'œil. Le reste du roman, s'il ne m'a plus provoqué de réaction aussi violentes, m'a beaucoup dérangée. Non pas à cause de son thème (l'avortement) mais à cause de l'image que je me suis faite de Martin Winckler et qui ne cadre absolument pas avec les réactions du héros. Ces tirades haineuses envers les femmes se faisant avorter, ces réactions de dégoût, tout ça me semble extrêmement loin du médecin auteur de Winckler's Webzine et de l'écrivain auteur du Chœur des femmes.
Cet aspect de Bruno Sachs m'a agacée, énervée, révoltée, je n'ai pris aucun plaisir à la lecture de ce roman que je pense avoir compris et ressenti de travers. Je vais probablement relire n'importe lequel des autres très bientôt pour effacer ce sentiment désagréable.