Rapidement terminé, ce petit roman basé sur des faits réels est non seulement hautement pertinent, mais aussi addictif. Axé dans les thèmes de la psychologie, de la sociologie, de l'Histoire et de l’adolescence, on y aborde sans aucune lourdeur le potentiel dangereux de "l'effet de groupe", qui comporte certes des éléments intéressants, mais qui devient le phénomène par lequel s'efface les libertés et la pensé individuelle.
Un professeur d'Histoire, Ben Ross, présente un documentaire sur les nazis à ses élèves de terminale. Ceux-ci, choqués, se demandent comment on a pu cautionner des actes aussi barbares et sont d'avis que jamais ils se feraient les complices d'actes semblables. Incapable de répondre à la question, le professeur de met en tête de reproduire le contexte en allemagne nazie au sein même de sa classe. Discipline, slogans, garde à vous, esprit d'équipe, recrutement, plus le temps passe et plus l'expérience prend en ampleur avec une réussite évidente. Mais lorsque les premiers malaises se font sentir, quand "La Vague", leur mouvement connait ses premières critiques, la face obscure du mouvement prend alors une place et une force insoupçonnée, qui pourrait bien prendre le professeur à revers.
Ce livre est déjà dans les salles de classe et a donné vie à un film. Ce dernier ne fini pas exactement de la même manière, mais traduit aussi les excès de cette expérience controversée. Je vous recommande donc aussi bien le livre que le film, ce qui est somme toute rare, de ma part. Ce livre est a classé dans vos incontournables en littérature et cela est d'autant plus valable qu'il ne fait que 152 pages.
Certains disent que le traitement du texte est simple, voir enfantin. Effectivement, il est plutôt léger pour un sujet aussi grave, mais en même temps, je comprend l'auteur: il faut rendre le livre accessible même aux jeunes, les principaux concernés. Or, un livre trop lourd ou trop pointilleux pourrait de pas trouver preneur chez la jeunesse. Alors, oui, c'est simple, mais le message n,en est pas moins limpide.
Comme le disait le professeur Ross: "Nous sommes tous responsables de nos propres actes" et prendre conscience qu'il existe un potentiel pareil en nous est le meilleur moyen de lutter contre l'effet de groupe. Lorsque l'opinion de groupe prévaut sur tout opinion individuel, dès lors, c'est dangereux.