J'ai d'abord été été charmé par la prémisse du roman. Les possibilités étaient multiples! D'ailleurs, après le premier chapitre, difficile de dire si le changement du personnage vers le végétarisme est surnaturel ou un simple problème mental. C'Est d'ailleurs ce qui m'a le plus accroché au roman, l'étrangeté qui se dégage de la chose et l'écriture fluide et onirique. Malheureusement, le dernier chapitre n'a simplement pas l'attrait des deux autres. J'applaudis par contre que les trois chapitres sont très distincts au niveau du style. Le premier joue presque dans le surnaturel, alors que le deuxième touche davantage l'érotisme et le dernier le drame presque le plus pur. Chaque chapitre est distinct, tout comme la base narrative, car chaque chapitre est vu selon la perspective d'un autre personnage qui gravite autour de cette fameuse végétarienne. Ce qui d'ailleurs, prouve que LA VÉGÉTARIENNE n'est pas du tout au sujet de cette végétarienne, mais bien bien de ceux d'une société incapable de faire avec la différence.
Car rapidement, la gimmick du roman passe sous le radar et le véritable propos se fait de plus en plus clair. C'est une fable au final, la faible d'une société coréanne clairement malade. Ce n'est peut-être pas le roman le plus efficace, ni le plus intéressant dans sa progression, mais LA VÉGÉTARIENNE mérite tout de même un coup d'oeil.