Forcément, quand on te parle de masochisme, tu imagines l'exacte antithèse du sadisme, et par extension des oeuvres les plus crues de notre cher Sade national ; l'imagination s'enflamme et l'on voit d'ores et déjà le fouet, les piétinements à talons aiguille, et autres bravades sexuelles. Et si l'on ne déchante pas, on s'aperçoit avec bonheur (parce que c'est profond, c'est fluide, c'est esthétique) /tristesse (parce que quand même on fantasme, et quand on assiste pas dès l'introduction à une scène de torture c'est frustrant) que, comme expliqué dans les parenthèses, La Vénus à la fourrure ce n'est pas que ça. La construction est complexe, Wanda est majestueuse, flamboyante, sculpturale, et Séverin incompréhensible mais touchant et pitoyable. Nous sommes face à une véritable vision du monde "suprasensuelle" et débordante d'originalité, et d'inventivité dans les souffrances (la pire : la présence du Grec).

Les racines du masochisme sont là, se lisent d'une traite et avec grand plaisir. A lire.

(Petit bonus : la peinture qui justifie le livre : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Titian_Venus_Mirror_(furs).jpg )

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le 8 déc. 2010

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Eggdoll

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