Au début du XIXème siècle, le genre du fantastique, et aussi de la nouvelle fantastique, se propage en France, gagnée d'une fascination pour le genre grâce aux contes de Hoffman et aux traductions des écrits de Poe par Baudelaire.
Les auteurs se pressent aux portes de l'étrange, et après un Théophile Gauthier convaincant avec sa Cafetière, Merimée apporte sa statue.
Une Vénus dont on ne saura, au final, si elle est vivante ou non, jouant sur l'hésitation du lecteur à choisir son camp. En soit, malheureusement il faut reconnaître qu'avant de pouvoir se délecter d'un brin de fantastique, il faudra supporter cinquante pages d'ennui provençal et de dialogues vides. La transgression arrive si tardivement qu'on peine à se laisser convaincre par son apparition, et ce n'est pas le "namedropping" incessant de Merimée qui aidera le lecteur à entrer dans son univers. Pléthores de références à l'Antiquité, des locutions latines comme si il en pleuvait, un véritable déluge de culture qui me rend juste heureux d'avoir lu l'édition scolaire complétée des index.