La vie ordinaire
Franchement, impossible de finir ce livre. Moi qui me démène avec ma vie ordinaire, pour avoir le temps de prendre ne serait-ce qu'une douche par jour et un repas chaque midi alors que mon bébé me...
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le 13 août 2020
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Retenue par une quatrième de couverture qui ne semblait pas vouloir se contenter d'accepter la médiocrité de la vie ordinaire, rien ne laissait présager à la conclusion, ou plutôt à ce qui ressemble à une absence de conclusion, mais commençons par le début.
Dès l'ouverture je tombe de haut, lorsque je comprends que la philosophe Adèle Van Reeth, que je découvrais avec ce livre, voyait la naissance comme une révélation. J'ai donc instinctivement changée de position, gardant une distance, en laissant un bénéfice du doute au fait que tout ne tournerait pas forcément autour de cela.
Le récit n'est pas désagréable à lire, même très accessible, quelques notions sont amenées, bien référencées et nous donnant l'envie d'aller les explorer. Nous pouvons suivre la naissance de son questionnement, de ses recherches, avoir un aperçu de son cheminement de pensées. Quelques surprises concernant le contexte : avait-on réellement besoin du récit détaillé du pipi nature dans le font de l'immense propriété familiale ? Mais oui, puisqu'elle explique ce que cela apporte à son raisonnement, aussi surprenant que cela puisse paraître. De même pour les détails de l'accouchement et du potentiel coup-bas de la sage-femme, cela est un prétexte pour un parallèle avec l'accouchement d'une idée en philosophie, j'avoue ne pas trop avoir compris le rapport avec la vie ordinaire, tant pis.
Mon esprit ne peut accepter certains des points de vu qu'elle partage, mais cela me semble inévitable, et ce n'est pas un soucis. Toutefois une part de moi se révolte lorsqu'elle pose l'attente comme donnant "une direction à l'existence quand celle-ci blesse par sa gratuité - ou son inutilité", mais surtout lorsqu'elle écrit "Je vais donner la vie, donc j'existe !". Non, NON !
Qui d'autre que quelqu'un ancré dans le modèle de la société peut croire que la vie doit avoir une utilité ? Je me sens trahie par le résumé figurant sur la quatrième de couverture. La maternité comme preuve de l'existence, je n'envisageais pas cela, mais il reste encore 70 pages, peut-être n'est-ce pas le bout de son raisonnement ?
"Faire la même chose, d'accord, mais différemment à chaque fois." Alors c'est donc ça la forme d'aventure que l'on peut trouver dans la vie ordinaire ? La vie que l'auteure dépeint de plus en plus comme dans un roman, laissant de côté l'aspect philosophique de ses recherches, ressemble pour moi à une forme de résignation.
Passée la déception et l'amertume, les réflexions de certains passages gardent, je crois, un peu de potentiel, peut-être même les premiers pas vers d'autres conclusions possibles ?
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le 15 févr. 2021
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