Le titre du roman prend à mes yeux tout son sens dans les dernière pages. Il y a quelque chose de l'ordre de la résilience, du fait de pardonner les autres et soi-même, de l'importance de rêver, de croire que l'on aura toujours moyen d'améliorer les choses pour nous et pour ceux qui restent. Cultiver la mémoire de ceux que l'on a aimé et côtoyé avec passion ne se fait jamais à jamais dans son coin. Ce n'est pas le but. Tous les moments comptent, on ne retient pas que la fin, et parfois on a besoin de quelqu'un pour nous le rappeler.
Les personnages portraiturés entre un passé et un présent renvoie leur complexité et leur construction les uns par rapport aux autres. Un panel de caractéristiques humaines.
En dehors de toutes ces considérations qui constituent ce qui m'a particulièrement touchée, ce roman et une très belle entrée pour explorer un contexte, celui du SIDA dans les années 80, et comment il est en fait si proche de nous. Les renvoies vers des témoignages me semble très appréciables et la sensibilité de l'auteure visible dans le soin qu'elle a porté à constituer un univers ouvert sur un tas de préoccupations, loin d'être étouffé par lui-même.