Bizarre de parler de ce tome à part du tome précédent quand il ne s’agit que d’un seul livre (oui, j’ai déjà du le dire). Mais cette division artificielle se fait encore plus sentir lorsqu’on aborde (et qu’on finit) ce 5e tome.

La première moitié est à l’image du tome précédent : Robin Hobb fait bien traîner les choses (ou prend son temps, c’est selon le point de vue), ici sous la forme d’un bon vieux périple à la mode fantasy. Le côté imposé de la quête est intéressant cependant, le Fitz ne répondant pas à un vibrant appel du cœur ou quelque autre bon sentiment (enfin, pas seulement).

Péripéties, retrouvailles et une grosse blessure se succèdent. La patte Assassin Royal se retrouve toujours autant. Ne serait-ce que dans la blessure. Au moins celle-ci ne se soigne pas en 2 chapitres. De même que les retrouvailles sont empreintes de colère, de ressentiment, de joie, bref de sentiments conflictuels.

Mais à la fois, ça traine et à la fois on prend toujours autant de plaisir à lire, tout en trépignant d’impatience (oui, c’est bien fatiguant tout ça ! La vie de lecteur est parfois bien difficile…). Le pauvre Fitz continue à en prendre plein la gueule, mais les choses se sont plus claires à partir de la moitié du livre lorsque celui-ci retrouve un vieil ami. Suivi d’autres. Fitz se pose un moment (pas vraiment le choix de toute façon) puis c’est reparti pour un tour. A ce stade, j’ai vraiment eu l’impression d’être dans le SDA : beaucoup, beaucoup de marche. Mais, malgré le manque, parfois, de dynamisme, le refrain est toujours le même : une fois le livre fermé (ou la liseuse éteinte), il ne reste que l’envie d’y retourner.

Plus que pour le 4e tome, une nouvelle facette m’a captivé ; la place grandissante de l’Art chez Fitz (une des formes de magie de l’Assassin Royal), avec ce mélange de danger et d’attraction exercée sur son esprit. C’est aussi grâce à l’Art et son influence sur les rêves de Fitz qu’on sait ce qui arrive à certains personnages absents de l’aventure. On sort du petit groupe "Communauté de l’Anneau bis repetita", et ça fait un bon souffle d’air frais.

Mais une fois de plus, la fin du livre sonne comme la fin d’un "banal" chapitre. Que faire d’autre sinon embrayer sur le tome 6 ?
Am3ni
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le 10 août 2013

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