C'est une fable
Je crois que les mauvaises critiques du film révèlent autant que les bonnes car, pour moi, c'est une fable où l'on s'attache moins aux personnages qu'à ce qu'ils représentent. Bueller est l'archétype...
Par
le 14 juin 2011
10 j'aime
Mon premier Nabokov et je ne suis pas déçue et même carrément emballée! C'est la première fois que l'auteur russe écrit en anglais, pourtant le résultat est étonnant de maîtrise. L'histoire retrace la quête d'un homme qui s'évertue à reconstituer le puzzle de l'existence de son demi-frère, auteur de génie, à travers ses propres souvenirs, l’œuvre de son ainé(dont il nous offre des passages savoureux) et ses rares amis... On ne peut s'empêcher, au fil du récit, de mesurer la dimension autobiographique de cette œuvre et ainsi a-t-on la fabuleuse impression de pénétrer les méandres de l'esprit même de l'auteur, par le truchement du "style Nightien". Si l'on est rapidement pris de tendresse pour le narrateur, c'est à Sebastian qu'iront finalement tous nos sentiments: admiration, compassion, et même tristesse de l'imaginer agonisant, lors même que le suspens de sa mort avait été dissipé dés les premières pages. Cette façon qu'a Nabokov de nous tenir en haleine par la seule promesse d'en apprendre plus sur un auteur imaginaire, de transférer en nous des sentiments étrangers(ce qui lie et éloigne un homme de son demi-frère), d'un autre temps(Ah, les années folles...), d'autres mœurs(l'aristocratie russe en exil), nous donne à regretter que Sébastian Night n'ait pas réellement existé. Puis on s'aperçoit avec soulagement de tout ce qu'il nous reste à lire de Nabokov...(Et le détail d'une œuvre de Lucian Freud en guise de frontispice, alors là, je dis carton plein!).
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Sources d'inspiration pour auteurs en herbe
Créée
le 17 avr. 2012
Critique lue 576 fois
2 j'aime
Du même critique
Je crois que les mauvaises critiques du film révèlent autant que les bonnes car, pour moi, c'est une fable où l'on s'attache moins aux personnages qu'à ce qu'ils représentent. Bueller est l'archétype...
Par
le 14 juin 2011
10 j'aime
Comment dire? Les 2h45 les plus longues de ma vie. Je serais bien sortie avant mais j'étais accompagnée... Quentin excelle vraiment dans l'art de foutre en l'air des castings de ouf. Les scènes...
Par
le 15 mars 2013
9 j'aime
Lorsqu'on me parle de sensualité, d’innovation dans la réalisation au sujet de la nouvelle vague, j'ai tendance à rester dubitative. Louis Malle n'est pas vraiment un réalisateur qui me fait rêver...
Par
le 15 juin 2011
9 j'aime