Lorsqu'on me parle de sensualité, d’innovation dans la réalisation au sujet de la nouvelle vague, j'ai tendance à rester dubitative. Louis Malle n'est pas vraiment un réalisateur qui me fait rêver. Mais, allez savoir pourquoi, Le Feu Follet m'a intriguée suffisamment pour que je l'enregistre et le regarde sciemment. Certainement le synopsis parlant d'un homme suicidaire... C'est le genre de film qui vous laisse sans voix pendant le générique de fin tant il fait écho à vos propres ressentis: Maurice Ronet campe avec brio et réalisme, un homme qui ne se sent à sa place nulle part, le genre de mec qu'on a hâte de raccompagner vers la sortie de peur qu'il plombe la petite sauterie et qui regarde avec indifférence voire dégoût la façon dont ses vieux amis s’accommodent de la réalité. Car il s'agit bien de réalité dans ce film, celle qui vous rattrape quand la griserie de la jeunesse et les vapeurs des drogues se dissipent. So, where's the party?