"Labyrinthes" fait partie de ces romans que l'on referme en ayant l'impression d'avoir perdu son temps, tout en y trouvant cependant un aspect positif, la certitude qu'on ne nous y reprendra plus avec son auteur. S'il n'avait pas été publié en mai 2022, j'aurais fortement soupçonné ChatGPT d'en avoir été le rédacteur tant l'accumulation des ingrédients du genre et les recettes pour les accommoder sont dépourvues de la plus élémentaire finesse.
Quant aux procédés narratifs, ils prêtent à sourire avec, entre autres, ce suspense insoutenable à la fin de chaque chapitre mais avec lequel il faudra un peu patienter, le temps d'en lire trois ou quatre autres qui concernent d'autres protagonistes d'une intrigue broussailleuse dont le dénouement laissera sur leur faim ceux qui n'auront pas été encore victimes d'indigestion.
le moins que l'on puisse dire, c'est que Franck Thilliez ne fait pas en effet dans la sobriété ; d'aucuns jugeront qu'il fait preuve d'une imagination débordante, j'estimerais quant à moi qu'il écrit tout ce qui lui passe par la tête, ce qui n'est pas tout à fait la même chose ... La créativité du romancier ne saute pas aux yeux de ceux qui ont lu quelques polars, il ne suffit pas par exemple d'inverser les rôles de la lectrice et de l'écrivain du roman de Stephen King "Misery" pour prétendre à l'inventivité. L'amoncellement de personnages et de péripéties m'a davantage fatigué qu'intéressé, la quantité n'est pas ici synonyme de richesse. Faut-il que l'auteur ait été lui-même épuisé par ses divagations pour succomber à la facilité en nous sortant le coup du jumeau, si pratique pour dénouer une situation inextricable ...
Des faits, rien que des faits, sans ces réflexions et ces digressions qui font le charme de bien des polars ... Une bien pénible épreuve que la lecture de ce roman !