Je viens de terminer la saga "l'amie prodigieuse". Je ne suis pas adepte des livres très longs, mais là j'ai dévoré en quelques jours (3 semaines en fait) les 2 000 pages des 4 volumes. Le style ce n'est pas du Proust, mais Elena Ferrante nous tient en haleine pendant toute la lecture. Une foultitude de personnages récurrents (normal pour une saga, on est souvent obligé de revenir sur le début pour retrouver qui est qui), et deux vies complètement différentes : Une femme qui réussit ses études et devient un personnage connu, et son amie, avec un caractère bien trempée qui ne fait que ce qu'il lui plaît et qui ne sortira pas de sa Naples natale.
Les péripéties sont variées, les relations entre ces deux femmes mouvementées. On est très proche de l'une ou de l'autre alternativement. Nos héroïnes cherchent à exister dans le monde dans l'Italie de l'après guerre : Tout est violence dans ce Naples : violence physique, dénégation du droit des femmes, lutte politique.
J'ai une amie de 60 ans qui a connu le manque de respect de la femme. Ses parents italiens sont venus en France dans les années 50 et lui interdisaient tout : lecture, sorties, tout cela parce ce n'était pas bien pour une fille. Bien sûr elle s'est retrouvée totalement dans cette série de livres (qu'elle a déjà lu 3 fois).
Quand on a commencé le livre, on veut savoir la fin. C'est le signe d'un grand livre, je trouve, non ? Donc Elena Ferrante est une grande écrivaine.