C'est l'histoire d'un type qui est parfait. Un jour, une jeune dame - la plus belle du monde - au caractère bien trempé vient mander son aide pour libérer sa maîtresse d'une malédiction. En chemin, le type parfait fait différentes rencontres :
- trois méchants chevaliers auxquels il flanque une rouste à la mode de chez lui
- une jeune fille - la plus belle du monde - qu'il sauve de deux géants laids
- un chasseur, à qui il donne une rouste
- une jeune et noble dame - la plus belle du monde - pour qui il se bat
- un chevalier-gardien bête et pas intelligent, à qui il donne une rouste
- une dame un peu magicienne - la plus belle du monde - dont il tombe amoureux
- deux chevaliers maléfiques, qu'il défonce à sa façon
- une reine victime d'une malédiction - la plus belle du monde - qu'il libère et dont il tombe amoureux également
Ce livre n'est pas seulement un gigantesque et truculent combat de coqs, c'est aussi une irrésistible parodie des romans de chevalerie que l'on pouvait trouver à l'époque (début du 13ème siècle). D'ailleurs, tout est dans le nom de l'auteur (Renaut de Beaujeu). Et accessoirement, mon premier texte en ancienne langue. Un régal.
Ce mec a quand même réussi à faire un pied-de-nez final tellement magistral qu'il arrive à être aussi parfait que son personnage (le type parfait) :
en gros : le type parfait se retrouve loin de sa dame (la magicienne) et "forcé" d'épouser la reine. Intervention de l'auteur : "vous, lecteurs, vous voulez connaître la suite. Eh bien tant que la dame pour qui j'écris ce texte n'aura pas dit oui à mes avances, vous ne saurez rien."
Il se fiche donc de l'avis de son lectorat.
Un coup de maître, vous dis-je.
Ah, je vous ai précisé que sa dame, c'est la plus belle du monde ?