Faulkner à vif
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le 25 nov. 2011
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Ceci n'est pas un poème !
Derrière les barrières barbelées
pleurer les mains dans les poches
en regardant la vache brouter dans le pré
et le vent pousser les ombres des arbres
pleurer à chaudes larmes
à mouiller l'herbe
tandis que les hussards guettent les os
que rien ne fait bouger dans le fossé
Sentir les arbres
jusqu'à la souillure de l'âme
sécher ses larmes
pousser les ombres
pour empêcher la lumière d'avancer
Le vent fait tout geindre
les gonds de la porte ballante
les fenêtres béantes
qui appellent à la fugue
les lucioles absorbent la lumière du jour
pour empêcher le temps d'avancer
L'eau gicle de l'ombre mutilée
l'ombre ensanglantée du pont immobile
voit passer les nuages frôlant l'eau de la rivière
La tache indécise du soleil
en papillon jaune pâle
flotte sur l'eau ténébreuse
épaisse
séduisante
où la face pénombreuse de la vie
se défait comme du sable
Écouter le cœur marteler la gorge
la respiration sent le chèvrefeuille
l'eau chantonne
dans la voix nue de l'herbe
tandis que la nuit insoucieuse
traverse le pont immobile
Le tic-tac de la montre
s'évanouit dans la fraîcheur des ténèbres
le chant de la rivière
s'éteint en répercussions sonores
adagio de plaintes et de rugissements.
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Créée
le 30 janv. 2022
Critique lue 25 fois
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