Jack est un adolescent insomniaque. Ses parents l'obligent cet été à ne pas partir chez son grand-père et profiter des vacances avec les belles pâtisseries que ce dernier prépare mais à suivre un stage au camp Redrock chez le Docteur Krampus. Ce dernier remet dans le droit chemin des adolescents à problèmes: cleptomanes, hyperactifs, bagarreurs etc...
Mais le camp de redressement est un enfer. Du travail forcé, un régime alimentaire peu savoureux et sans sel et une thérapie avec baquet obligatoire. Un bain sans eau qui laisse les pensionnaires épuisés.
Mais sur Jack l'effet est encore différent: le baquet le revigore, la cuisine sans sel lui va à merveille, il passe entre des barreaux de fer, il pompe l'énergie des autres.
En découvrant la vraie nature de ses hôtes, Jack découvre qui il est: du jeune homme à l'adulte et de l'humain au mutant. La famille Krampus est une vieille famille de fés. Oui les fés ne sont pas que des femmes. Il n'est plus alors question de sortir de cet été en bon état mais de survivre.
Ce premier tome, "Été mutant", est une très belle entrée en matière.
L'immense point fort est bien-sûr cette race de fé. Elle est intégrée dans une histoire, un contexte et même une approche scientifique. Les fés ont un quelque chose des vampires: elles ne supportent pas le soleil et se gavent de flux vital (comme un berlingot). Jack se découvre ainsi avec émerveillement et dégoût et expérimente tout de suite les responsabilités qui lui incombent.
Grâce aux sens exacerbés de Jack et aux autres pensionnaires en mode survie, c'est aussi l'adolescence, ses tourments et sa sensualité qui apparaissent.