Ca faisait longtemps que je voulais lire du Pennac, celui-là était disponible à la bilbiothèque, c'est donc sur lui que j'ai jeté mon dévolu.
En quelques pages, on sent jaillir de nombreuses références : beaucoup du Poulpe (en étant bien conscient qu'il s'agit d'une multi-référence), un peu de San-Antonio et cette écriture un peu cash façon Jean-Claude Izzo ou Virginie Despentes.
Bref, dans son style, Pennac est un écrivain de bar-café, évidemment il ne raconte pas ce qui s'y passe, mais on l'impression que tout nous est raconté alors que nous sommes accoudés sur le zinc.
Et c'est donc avec cette narration, façon un peu tranche de vie qu'on se retrouve embarqué dans cette histoire confuse entre ce kidnapping et l'autre qui fait ses caprices de stars écrivains.
Au milieu de ça, une sympathique cohorte de personnages bigarrés et c'est là que le bât blesse car avec la profusion des astérisques qui renvoient à ces personnages d'anciens romans, on a un peu de mal à raccrocher les wagons... Bref, avec ces protagonistes au passé sans doute glorieux, l'auteur nous les ressorts pour probablement satisfaire ses lecteurs, sauf erreur de ma part, on appelle ça du fanservice et ce n'est pas une qualité.
Pour le reste, ça ne veut pas surtout pas tutoyer l'élite, mais bien au contraire rester populaire, c'est donc accessible tout en étant un brin contestataire contre le système ; le passage le plus intéressant à ce niveau outre le kidnapping du grand patron reste le caprice de la star atteignant son paroxysme avec l'émission de TV, qu'un écrivain pulvérise la TV fait toujours plaisir mais le faire en mode bavardage de comptoir est un peu gênant et donc empiète la valeur intellectuelle du roman.
Question spoil :
si c'est le fils qui a orchestré le kidnapping de son père, comment a-t-il fait pour ne pas savoir que son géniteur avait besoin de sondes?