Depuis le succès de L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (réciproquement l’œuvre littéraire et cinématographique), on ne présente plus Nicholas Evans, auteur à la qualité avérée. En 1998, il publie son second roman : Le Cercle des Loups, et confirme s’il le fallait sa qualité d’écrivain.
Au cœur du Montana, la modeste ville de Hope fait face à un problème d’envergure pour tous les éleveurs : les loups sont de retour dans la région, et les troupeaux en pâtissent. Helen Ross, zoologiste de son état, est dépêchée sur le terrain afin de traquer les prédateurs et de les recenser au moyen de colliers émetteurs, protégeant ainsi l’espèce. Mais la population locale ne voit pas ses agissements d’un très bon œil, et le conflit d’intérêt prendra vite dans l’ampleur, mené par le charismatique Buck Calder. Et si Luke, son propre fils, s’avérait l’allié le plus précieux d’Helen ?
Oscillant entre l’observation de la faune sauvage et la romance, Nicholas Evans n’a aucun mal à nous happer dans son univers, nous présentant ses divers personnages au fil de son histoire. Jamais manichéens( Buck Calder en tête), c’est avant tout une analyse des relations que l’on découvre, et des sentiments. L’amour, le respect, la fierté, la crainte de l’avenir. Une tranche de vie en somme, à laquelle le lecteur, en y goutant, s’identifiera irrémédiablement.
Dépaysant dans ses montagnes boisées du Nord de l’Amérique et son exactitude comportementale des loups, touchant dans la simple (mais juste) histoire d’amour qui nous est conté tout en distillant une juste mesure dramatique qui retient le souffle du lecteur dans ses derniers chapitres, Le Cercle des Loups confirme le talent de Nicholas Evans et promet à nouveau une lecture de qualité.