Amateur de Michael Moorcock depuis longtemps, ça faisait plusieurs années que je n’avais pas lu un de ses romans. Le dernier en date, La cité des étoiles d’automne si je ne m’abuse, m’avait laissé un souvenir positif, mais la lecture date d’une petite dizaine d’années. Ceci dit, entre le cycle d’Elric, celui de Hawkmoon, les deux premiers tomes des Von Bek plus un ou deux autres bouquins ici où là, je sais à quoi m’attendre avec Moorcock.

Soit le résultat est inspiré, déviant, brillant et on obtient des livres d’une qualité vraiment étonnante (je pense en particulier à certains tomes de Hawkmoon ou Elric), que je compte d’ailleurs relire rapidement puisque ça fait dix ou quinze ans que je n’ai pas mis le nez dedans et qu’il est toujours intéressant de confronter ses souvenirs adolescents à la réalité présente.
Soit il est au bord de l’auto-caricature et ça peut devenir bavard, poseur et finalement assez peu intéressant (d’autres tomes d’Elric, ce que j’ai lu des danseurs de la fin des temps également). Ici on est plutôt dans la deuxième catégorie, et j’avoue avoir eu du mal à m’intéresser aux digressions et atermoiements permanents d’Erekosë (en particulier sur son ancienne incarnation de psy).

L’histoire n’est pas inintéressante, mais la caractérisation des personnages (au-delà du champion éternel) fait de la majorité d’entre des personnages ennuyeux, même ceux qui pourraient éveiller mon intérêt (Arjavh et Ermizhad, représentant d’une race plus ancienne et plus sage, aux objectifs bien différents des humains).
Du coup je me demande juste si les questionnements récurrents de Moorcock ne perdent pas de leur force dans la multitude des récits, cette incarnation du champion éternel n’étant pas la plus intéressante, même si les enjeux à l’échelle d’un génocide sont importants. Peut-être également que ce type de littérature perd de sa force quand on passe définitivement l’adolescence, en tout cas on devient clairement plus exigeant et la fantasy ne peut se contenter de nous offrir un monde pour nous contenter.

Alors avant de jeter à la poubelle ce bouquin qui n’était tout de même pas si désagréable que ça, je vais tout de même lire les deux suivants et me replonger un peu dans la littérature de Moorcock, pour voir si le problème vient de moi ou de lui.
CorwinD
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le 21 janv. 2015

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