Entre poésie et roman policier, c'est pas si mal !

Tout le monde a un secret.
C'est si rare, et pourtant d'une phrase, j'ai eu envie de lire ce livre. Je ne suis pas fan des thrillers, romans policiers et autres polars. J'ai du mal à parfaitement rentrer à l'intérieur de ces livres. Il s'en dégage toujours une atmosphère particulière que j'ai du mal à parfaitement cerner. Il est donc naturel que j'évite ce genre. Parfois, néanmoins, je me laisse tenter. R.J Ellory a su, par sa magnifique plume, me laisser tenter par son dernier livre : « Le chant de l'assassin ».


La description du livre est parlante :


Tout le monde a un secret.
1972. Condamné pour meurtre, derrière les barreaux depuis plus de vingt ans, Evan Riggs n’a jamais connu sa fille, Sarah, confiée dès sa naissance à une famille adoptive. Le jour où son compagnon de cellule, Henry Quinn, un jeune musicien, sort de prison, il lui demande de la retrouver pour lui donner une lettre. Lorsqu’Henry arrive à Calvary, au Texas, le frère de Riggs, shérif de la ville, lui affirme que la jeune femme a quitté la région depuis longtemps, et que personne ne sait ce qu’elle est devenue. Mais Henry s’entête. Il a fait une promesse, il ira jusqu’au bout. Il ignore qu’en réveillant ainsi les fantômes du passé, il va découvrir un secret que les habitants de Calvary sont prêts à tout pour ne pas voir divulguer.


R.J Ellory est un spécialiste des romans policiers. Bien que j'aime pas le genre, je dois reconnaître que c'est un spécialiste qui sait exploiter les spécificités du genre. Mais R.J Ellory n'est pas qu'un simple écrivain, c'est aussi un musicien. Dans ses précédents romans, j'avais noté une certaine musicalité dans son écriture, et c'est ce que je m'attendais à retrouver dans « Le chant de l'assassin ».


Sur ce point, aucune déception. Son style est fluide. J'irais jusqu'à dire qu'il est rythmé. C'est excellent. Impressionnant même. On sent une âme musicale à la baguette, et tant mieux. Avec poésie, on distingue un fil rouge, une mélodie guidant notre lecture. J'en étais agréablement surpris.


Mais R.J Ellory réussit un tour de force plus impressionnant que me prendre au piège de sa délicieuse écriture : les personnages. J'en reste encore ébahi. Il se dégage de ceux-ci un caractère profondément humain. Il y a une véritable puissance émotionnelle derrière ceux-ci. C'est incroyable. R.J Ellory amène le lecteur à découvrir un bon demi-siècle d'une histoire trouble, parfois secrète, d'une ville Texane. Et c'est bon. On s'éloigne parfois du roman policier typique, et je dois vous avouer que j'ai aimé ça.


Malgré tout, je dois confesser - par moment - quelques lenteurs qui m'ont happé hors de la lecture, certains passages que j'ai moins apprécié. Dommage. Oui. Mais j'ai rapidement été re-capturé. J'ai adoré, ainsi, finir ce roman de la plus belle des manières. Enfin, on découvre la vérité. Enfin, on sait tout. La fin est une délivrance. Je ne sais pas encore si c'est une bonne chose, si j'ai apprécié celle-ci mais elle a eu le mérite de me tenir en haleine durant 500 pages, et pour cela.. Merci R.J Ellory.


Cette critique a été publié sur mon blog : https://www.lagaleriedesmots.fr/post/le-chant-de-l-assassin-2019

Lerwyn
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le 17 août 2019

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