Le chant du coq - Les filles de Caleb, tome 1 par Gwen21
Entre Arlette Cousture et moi, la rencontre s’est d’abord faite grâce à la télévision et à l’adaptation de son roman, rebaptisé « Emilie ou la passion d’une vie » pour le petit écran.
A l’époque (oui, ça commence à remonter un tantinet), je me suis en effet passionnée pour ce téléfilm où les interprètes avaient un drôle d’accent qui fascinait et amusait tout à la fois. Puis, dans un élan enthousiaste et afin de prolonger l’atmosphère bien rendue par le réalisateur de ce milieu rural de la fin du XIXème siècle, je me suis plongée dans le livre.
J’y ai découvert une narration très agréable, minutieusement documentée sur le mode de vie des paysans québécois et comme à cette époque la littérature régionale dite « de terroir » ne me répugnait pas, c’est avec un vrai plaisir que j’ai suivi la destinée d’Emilie, cette adolescente promue institutrice du village et qui va s’amouracher d’un de ses jeunes écoliers.
Ce thème m’a alors semblé tout à fait novateur voire provocateur car c’était la première fois qu’un romancier me proposait une histoire d’amour où la femme était l’aînée de l’homme.
A travers ce premier tome des « Filles de Caleb », Arlette Cousture témoigne d’une grande tendresse pour l’ensemble de ses personnages et par là même parvient à les rendre attachants au lecteur. Ce fut également pour moi un premier contact avec un pays que je ne connaissais pas, ce vaste Canada qui mérite largement qu’on s’intéresse à lui.
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